Est-ce qu’une pompe à chaleur est rentable ?
La pompe à chaleur est un mode de chauffage rentable, dont l’efficacité dépend du type, de la région et des spécificités du logement. Plus économiques que les systèmes fonctionnant aux énergies fossiles, elles peuvent réduire la facture énergétique de 3 à 4 fois dès la première année, selon leur performance.
Type de PAC | Prix moyen | Conso | Rentabilité | Amortissement |
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PAC air-air | À partir de 1 000€ | 51kWh/m² | Jusqu’à 70% | À partir de 72 mois |
PAC air-eau | À partir de 65€/m² | 35kWh /m² | Jusqu’à 80% | Entre 3 et 6 ans |
PAC géothermique | À partir de 9 000€ | 35kWh/m² | Jusqu’à 80% | Entre 3 et 8 ans |
Jusqu’à 10 500€ d’aides
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Est-ce que les pompes à chaleur air-air et air-eau sont rentables ?
Les pompes à chaleur air-air et air-eau sont rentables, offrant des économies d’énergie significatives, jusqu’à 5 fois supérieures à celles d’un chauffage électrique individuel. Leur efficacité repose sur des critères comme le coefficient de performance (COP), la surface à chauffer ou à rafraîchir et la puissance de l’appareil.
Les modèles aérothermiques, les plus abordables et simples à installer, incluent les PAC air-air et air-eau. Plus le COP est élevé, moins la consommation énergétique est importante. En moyenne, ces systèmes permettent un amortissement en moins de six ans tout en garantissant un excellent rapport coût-efficacité.
Est-ce que les pompes à chaleur air-air et eau-eau sont rentables ?
Oui, les pompes à chaleur air-air et eau-eau sont rentables. Une PAC eau-eau avec un COP de 5 consomme environ 7 700kWh pour chauffer une maison de 220m², contre 22 000kWh pour un chauffage électrique individuel, générant ainsi des économies de plus de 2 200€ par an.
Bien que les PAC hydrothermiques soient parmi les plus coûteuses, avec un prix de départ autour de 18 000€ et des frais supplémentaires liés aux forages, leur utilisation des calories stables des nappes phréatiques leur garantit une efficacité optimale. Leur amortissement s’effectue généralement sur une période de 6 à 10 ans.
Est-ce que les pompes à chaleur sol-sol et sol-eau sont rentables ?
Les pompes à chaleur sol-sol et sol-eau peuvent être rentables. Pour une maison de 150m², la consommation annuelle est d’environ 5 250kWh avec un COP de 5, ce qui permet une économie de 9 750kWh par rapport à un chauffage électrique individuel.
Ces systèmes géothermiques, dont le coût varie entre 9 000€ et 20 000€, s’amortissent généralement en 3 à 8 ans, en fonction du prix et du coefficient de performance de la pompe à chaleur.
Comment calculer la rentabilité d’une pompe à chaleur ?
Pour évaluer la rentabilité d’une pompe à chaleur, il faut considérer son prix d’achat, le coût de l’énergie classique nécessaire à son fonctionnement, son coefficient de performance et les économies d’énergie réalisables.
La durée de rentabilisation s’obtient en divisant le coût total de la pompe à chaleur, installation incluse, par la différence entre le coût du chauffage traditionnel et celui de la consommation énergétique de la pompe à chaleur. Le résultat indique le temps nécessaire pour amortir l’investissement.
Délai d’amortissement de la PAC = Prix / (besoins – consommation)
De quoi dépend la rentabilité d’une pompe à chaleur ?
La rentabilité d’une pompe à chaleur dépend du COP, du SCOP, de son coefficient d’efficacité frigorifique (EER) ainsi que des températures extérieures.
Le COP mesure son rendement à un instant donné, le SCOP évalue sa rentabilité sur toute la saison de chauffe, et l’EER indique son efficacité dans la production de froid. Les températures extérieures influencent également son fonctionnement et son efficacité.
Du coefficient de performance (COP)
Trois types de COP existent : le COP constructeur dont la valeur reste théorique, le COP global, plus fiable puisqu’il prend en compte aussi l’énergie consommée pour le dégivrage et le COP annuel.
Le COP mesure la quantité d’énergie consommée par rapport à la quantité d’énergie produite. Il fait varier le prix de la pompe à chaleur. Toutefois il est recommandé de toujours choisir le COP le plus élevé pour optimiser le rendement.
À ce titre, les PAC géothermiques et hydrothermiques proposent souvent un COP supérieur à 5. Elles ont un excellent rendement parce que la température dans le sol et dans les nappes phréatiques y est constante, la consommation énergétique sera donc régulière.
Elles sont mieux adaptées aux climats froids, ce qui n’est pas le cas des PAC air-air ou air-eau. Elles consommeront davantage quand les températures de l’air seront basses, elles auront même des difficultés à fonctionner à partir de – 5C°.
Du coefficient de performance saisonnier (SCOP)
Les températures extérieures de base sont essentielles pour déterminer la puissance d’une pompe à chaleur. Le SCOP évalue son rendement saisonnier, en prenant en compte les variations climatiques et la consommation pendant la saison de chauffe.
Ce rendement figure sur l’étiquette énergie. Par exemple, une PAC avec un SCOP de 5 et classée A+++ signifie qu’elle produira 5,1 kWh de chaleur pour 1 kWh consommé. Il existe quatre valeurs de SCOP exprimées en kW :
- 5.1kW et plus = A+++
- Entre 4.6 et 5.1kW = A++
- Entre 4 et 4.6kW = A+
- Entre 3.4 et 4 = A
Du coefficient d’efficacité frigorifique (EER)
Le coefficient EER mesure les performances de la PAC en mode climatisation à un instant T. Il est le reflet d’une performance générale de l’appareil. Il a été remplacé depuis 2013 par le SEER, coefficient saisonnier à l’instar du SCOP. Parfois le coefficient EER est remplacé par le TRE (Taux de rendement énergétique).
Une PAC est considérée comme performante à partir d’un EER de 4. Cela signifie qu’elle produit quatre fois plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Dans les régions où les étés sont longs et très chauds, il faudra opter pour un EER élevé et coupler sa PAC réversible avec une isolation performante.
L’étiquette énergie
L’étiquette énergie mesure l’efficacité énergétique de la pompe à chaleur. Elle propose un classement de G à A+++. Elle renseigne également sur le niveau acoustique de l’appareil.
- Les étiquettes de A+++ à A+ : elles correspondent aux appareils les plus économes en énergie
- De A à G : ils consomment de plus en plus, les plus énergivores étant les étiquettes D à G
Comment s’assurer du bon rendement de sa pompe à chaleur ?
Le choix de la technologie, du bon dimensionnement de la PAC en termes de puissance, de la qualité de l’isolation du logement sont également des critères essentiels.
Identifier ses besoins énergétiques
La première étape consiste à effectuer un bilan énergétique du logement. S’il est conforme à la réglementation thermique (RT 2012 ou RT 2020), il suffira de dimensionner l’appareil en fonction de la zone climatique, de la surface à chauffer et des besoins des occupants.
À défaut, il sera conseillé de procéder à une isolation thermique au préalable. En effet, une PAC installée dans un logement mal isolé surconsommera de l’énergie pour un confort très moyen, sans compter l’usure prématurée de l’appareil. Le calcul des déperditions énergétiques permet d’estimer le dimensionnement de la PAC.
Le choix de la technologie dépendra du système de chauffage existant. Si un circuit d’eau est déjà installé, il sera opportun d’installer une PAC air-eau, associée à des radiateurs basse température ou à un plancher chauffant.
En présence d’une chaudière (à gaz ou au fioul), il est possible de la conserver en relève d’une PAC dans un logement situé dans une zone climatique froide s’il est bien isolé. Elle fonctionnera en alternance ou en simultané avec la PAC. Elle se déclenchera à partir d’une température extérieure programmée.
Vérifier les labels de la PAC
Plusieurs labels sont garants de la qualité de la pompe à chaleur et de son installation.
Le label NF PAC garantit la conformité de l’appareil aux normes françaises. La PAC peut également afficher le label Eurovent lorsqu’elle est réversible. Il certifie la performance des appareils de climatisation.
Le label EHPA garantit la qualité de l’appareil, son installation et le service après-vente. Il certifie l’efficacité énergétique de la pompe à chaleur et sa fiabilité.
Le label RGE Qualipac concerne l’installation de la pompe à chaleur. Non seulement il atteste des compétences de l’artisan, mais il permet aussi d’obtenir une aide financière.
Rentabilité PAC : label RGE
La qualification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) est un label spécifique utilisé pour les énergies renouvelables. Il permet d’être éligible aux aides financières pour l’installation d’une pompe à chaleur.
Existe-t-il des aides pour réduire le coût de son installation ?
L’État a mis en place plusieurs aides pour l’achat et l’installation d’une pompe à chaleur. Elles se cumulent le plus souvent entre elles. Elles sont le plus souvent attribuées par l’ANAH (Agence nationale de l’habitat) et les fournisseurs d’énergie.




La Prime énergie
La Prime énergie ou CEE est une aide proposée par les fournisseurs d’énergie (TotalEnergies, ENGIE, EDF, etc.). Le montant attribué pour une pompe à chaleur dépend du revenu fiscal du demandeur et du nombre de personnes vivant dans le foyer.
Elle peut atteindre entre 2 500 et 4 000€. Elle peut être bonifiée par la prime Coup de pouce chauffage si les revenus sont modestes à très modestes.
Pour l’obtenir, le logement doit avoir été construit depuis plus de 2 ans. Les revenus doivent respecter les plafonds en vigueur. La PAC doit être installée par un artisan RGE en remplacement d’un système de chauffage énergivore.
MaPrimeRénov’ et MaPrimeRénov’ Sérénité
MaPrimeRénov’ atteint jusqu’à 5 000€ pour une PAC air-eau et 11 000€ pour une PAC géothermique ou hybride, selon les revenus (Bleu, Jaune, Violet, et Rose) et est cumulable avec la Prime énergie.
Le logement doit avoir au moins 15 ans, ou 2 ans pour le fioul avec dépose obligatoire de la cuve. L’installation doit être faite par une entreprise RGE, et la demande via MaPrimeRenov.fr.
MaPrimeRénov’ Sérénité, pour les foyers modestes, finance 35% à 50% des travaux avec un plafond de 10 500€ ou 15 000€, exige un gain énergétique de 35%, un accompagnement professionnel et peut inclure un bonus de 1.500 € pour une sortie de passoire thermique ou le label BBC.
Les autres aides disponibles
L’éco-PTZ est un prêt à taux zéro, sans condition de ressources, proposé par les banques partenaires de l’État. Il peut atteindre 50 000€ pour des rénovations énergétiques ambitieuses et se rembourse sur 20 ans maximum.
Les travaux doivent être réalisés par une entreprise certifiée RGE et concerner un logement construit depuis au moins 2 ans.
Une TVA réduite à 5.5% s’applique automatiquement si l’entreprise est labellisée RGE. Le chèque énergie peut financer une pompe à chaleur.
Certaines collectivités proposent des subventions ou des exonérations de taxe foncière, selon les règles locales.
Jusqu’à 10 500€ d’aides
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Foire aux questions
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Pour savoir si une pompe à chaleur est rentable ou non, il est important de se référer à son COP et son SCOP. Ces deux indicateurs permettent de savoir si le système est performant, et donc rentable.
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Pour une pompe à chaleur aérothermique, il faut compter un prix de départ à 5 000€. Du côté des pompes à chaleur géothermiques et hydrothermiques, les prix de départs sont aux alentours de 10 000€.
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Lors de l’installation d’une pompe à chaleur, si l’artisan est certifié RGE, elle sera éligible aux aides : Prime énergie, MaPrimeRénov’, MaPrimeRénov’ Sérénité, Éco-PTZ, TVA 5.5% ou encore le chèque énergie.
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