Pompe à chaleur (PAC), est-ce rentable ?
Oui, la pompe à chaleur est une solution de chauffage rentable. Ce facteur est influencé par son type, la région et les caractéristiques du logement où elle est installée. Elles sont notamment bien plus économiques que les chauffages ayant recours aux énergies fossiles.
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Pompe à chaleur (PAC), est-ce rentable ?
: l’essentiel
COP moyen | 4 air-air et air-eau, 5 eau-eau |
Prix moyen PAC | 5.000€ aérothermique 10.000€ géothermique et hydrothermique |
Aides disponibles | Éco-PTZ, TVA 5.5%, chèque énergie., Prime énergie, MaPrimeRénov’ et Sérénité |
Comparatif de la rentabilité de différents types de chauffage
Type de chauffage | Prix moyen | Consommation + Rentabilité | Amortissement en années |
---|---|---|---|
Chaudière gaz condensation | À partir de 3.000€ | 16kWh par heure – 30% | 10 ans |
Chauffage électrique | À partir de 280€ par convecteur | 110kWh/m² – Aucune | Jamais |
Chaudière au fioul à basse température | À partir de 4.000€ | 2.250litres/an – Entre 5 et 12% | 4 ans |
PAC air-eau | À partir de 65€/m² | 35kWh/m² – Jusqu’à 80% | 6 à 7 ans |
PAC air-air | À partir de 1.000€ | 51kWh par m² – Jusqu’à 70% | À partir de 72 mois |
Poêle à granulés | À partir de 4.000€ | 50€/an + granulés (entre 4 et 5€/sac de 15 kg) – Jusqu’à 60% | 3 à 6 ans |
Quelle est la rentabilité des pompes à chaleur ?
Les pompes à chaleur permettent de diviser par 3 ou 4 sa facture d’énergie dès la première année, selon leur performance.
Type de PAC | Prix moyen | Consommation | Rentabilité | Délai d’amortissement |
---|---|---|---|---|
PAC air-air | À partir de 1.000€ | 51kWh/m² | Jusqu’à 70% | À partir de 72 mois |
PAC air-eau | À partir de 65€/m² | 35kWh /m² | Jusqu’à 80% | Entre 3 et 6 ans |
PAC géothermique | À partir de 9.000€ | 35kWh/m² | Jusqu’à 80% | Entre 3 et 8 ans |
1. La rentabilité des pompes à chaleur air-air et air-eau
Les PAC aérothermiques sont les moins chères et les plus faciles à installer. Parmi elles, on distingue la PAC air-air et la PAC air-eau. Leur rentabilité est déterminée par le coefficient de performance (COP).
Plus il sera élevé et moins la PAC sera énergivore. La consommation dépend également de la surface à chauffer ou à rafraîchir et donc de la puissance de la pompe à chaleur.
Type de PAC | Surface à chauffer | COP | Consommation en kWh |
---|---|---|---|
Air-air | 100m² | 4 | 5.100 kWh |
Eau-eau | 150m² | 5 | 5.250 kWh |
Les économies réalisées par rapport à un chauffage électrique individuel sont à multiplier par 4 à 5. Elles s’amortissent en moyenne en moins de 6 ans.
2. La rentabilité des pompes à chaleur eau-eau
À titre d’exemple, une pompe à chaleur eau-eau avec un COP 5 consommera 7.700kWh pour chauffer une maison d’une surface de 220m². À surface égale, un chauffage électrique individuel consommera 22.000kWh. Les économies sont considérables, plus de 2.200€/an.
Les pompes à chaleur hydrothermiques figurent parmi les PAC les plus onéreuses (à partir de 18.000€, sans compter les deux forages nécessaires). Elles utilisent les calories qui se trouvent dans l’eau des nappes phréatiques. L’avantage est que la température y est constante.
Elles prennent généralement 6 à 10 ans pour s’amortir.
3. La rentabilité des pompes à chaleur sol-sol et sol-eau
La consommation annuelle pour une maison de 150m² s’élève en moyenne à 5.250kWh avec un COP 5, soit une économie de 9.750kWh par rapport à un chauffage électrique individuel.
Les PAC géothermiques coûtent entre 9.000€ et 20.000€. Elles s’amortissent entre 3 et 8 ans selon le prix et le coefficient de performance de la pompe à chaleur.
Comment s’assurer de la bonne rentabilité d’une PAC ?
Pour s’assurer du bon rendement d’une PAC, il faut consulter : son COP, son SCOP (rentabilité sur la saison de chauffe) et son coefficient d’efficacité frigorifique (EER).
Le choix de la technologie, du bon dimensionnement de la PAC en termes de puissance, de la qualité de l’isolation du logement sont également des critères essentiels.

La surface à chauffer

Le nombre de personnes habitant dans le logement

La zone climatique

Les habitudes de consommation

La qualité de l’isolation

Le nombre de salle d’eau
1. S’assurer de la rentabilité d’une PAC : le coefficient de performance (COP)
Trois types de COP existent : le COP constructeur dont la valeur reste théorique, le COP global, plus fiable puisqu’il prend en compte aussi l’énergie consommée pour le dégivrage et le COP annuel.
Le COP mesure la quantité d’énergie consommée par rapport à la quantité d’énergie produite. Il fait varier le prix de la pompe à chaleur. Toutefois il est recommandé de toujours choisir le COP le plus élevé pour optimiser le rendement.
À ce titre, les PAC géothermiques et hydrothermiques proposent souvent un COP supérieur à 5. Elles ont un excellent rendement parce que la température dans le sol et dans les nappes phréatiques y est constante, la consommation énergétique sera donc régulière.
Elles sont mieux adaptées aux climats froids, ce qui n’est pas le cas des PAC air-air ou air-eau. Elles consommeront davantage quand les températures de l’air seront basses, elles auront même des difficultés à fonctionner à partir de – 5C°.
2. S’assurer de la rentabilité d’une PAC : le coefficient de performance saisonnier (SCOP)
Le SCOP tient compte des changements de climat. Il calcule le rendement saisonnier de la pompe à chaleur, c’est-à-dire sa consommation sur la saison de chauffe. On le retrouve sur l’étiquette énergie.
Par exemple, une PAC avec un SCOP 5 classé A+++ signifie que pour 1kWh consommé, 5.1kWh de chaleur seront produites. Il existe quatre SCOP exprimés en kW :
- 5.1kW et plus = A+++
- Entre 4.6 et 5.1kW = A++
- Entre 4 et 4.6kW = A+
- Entre 3.4 et 4 = A
Rentabilité PAC : critères du SCOP
Ces indications sont générales. Elles sont à modérer en fonction de la région où est implanté le logement et la qualité de l’isolation.
3. S’assurer de la rentabilité d’une PAC : le coefficient d’efficacité frigorifique (EER)
Le coefficient EER mesure les performances de la PAC en mode climatisation à un instant T. Il est le reflet d’une performance générale de l’appareil. Il a été remplacé depuis 2013 par le SEER, coefficient saisonnier à l’instar du SCOP. Parfois le coefficient EER est remplacé par le TRE (Taux de rendement énergétique).
Une PAC est considérée comme performante à partir d’un EER de 4. Cela signifie qu’elle produit quatre fois plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Dans les régions où les étés sont longs et très chauds, il faudra opter pour un EER élevé et coupler sa PAC réversible avec une isolation performante.
4. S’assurer de la rentabilité d’une PAC : l’étiquette énergie
L’étiquette énergie mesure l’efficacité énergétique de la pompe à chaleur. Elle propose un classement de G à A+++. Elle renseigne également sur le niveau acoustique de l’appareil.
- Les étiquettes de A+++ à A+ : elles correspondent aux appareils les plus économes en énergie
- De A à G : ils consomment de plus en plus, les plus énergivores étant les étiquettes D à G
5. S’assurer de la rentabilité d’une PAC : les labels
Plusieurs labels sont garants de la qualité de la pompe à chaleur et de son installation.
Le label NF PAC garantit la conformité de l’appareil aux normes françaises. La PAC peut également afficher le label Eurovent lorsqu’elle est réversible. Il certifie la performance des appareils de climatisation.
Le label EHPA garantit la qualité de l’appareil, son installation et le service après-vente. Il certifie l’efficacité énergétique de la pompe à chaleur et sa fiabilité.
Le label RGE Qualipac concerne l’installation de la pompe à chaleur. Non seulement il atteste des compétences de l’artisan, mais il permet aussi d’obtenir une aide financière.
Rentabilité PAC : label RGE
La qualification RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) est un label spécifique utilisé pour les énergies renouvelables. Il permet d’être éligible aux aides financières pour l’installation d’une pompe à chaleur.
6. S’assurer de la rentabilité d’une PAC : identifier ses besoins
La première étape consiste à effectuer un bilan énergétique du logement. S’il est conforme à la réglementation thermique (RT 2012 ou RT 2020), il suffira de dimensionner l’appareil en fonction de la zone climatique, de la surface à chauffer et des besoins des occupants.
À défaut, il sera conseillé de procéder à une isolation thermique au préalable. En effet, une PAC installée dans un logement mal isolé surconsommera de l’énergie pour un confort très moyen, sans compter l’usure prématurée de l’appareil. Le calcul des déperditions énergétiques permet d’estimer le dimensionnement de la PAC.
Le choix de la technologie dépendra du système de chauffage existant. Si un circuit d’eau est déjà installé, il sera opportun d’installer une PAC air-eau, associée à des radiateurs basse température ou à un plancher chauffant.
En présence d’une chaudière (à gaz ou au fioul), il est possible de la conserver en relève d’une PAC dans un logement situé dans une zone climatique froide s’il est bien isolé. Elle fonctionnera en alternance ou en simultané avec la PAC. Elle se déclenchera à partir d’une température extérieure programmée.
Rentabilité PAC : importance des températures extérieures
Les températures extérieures de base sont très utiles pour déterminer la puissance de la PAC.
À Lyon par exemple où la température atteint +5°C en hiver, la puissance de la PAC peut être inférieure à celle qu’on installerait à Strasbourg, son SCOP en revanche devra être élevé.
Existe-t-il des aides pour accélérer la rentabilité de sa PAC ?
L’État a mis en place plusieurs aides pour l’achat et l’installation d’une pompe à chaleur. Elles se cumulent le plus souvent entre elles. Elles sont le plus souvent attribuées par l’ANAH (Agence nationale de l’habitat) et les fournisseurs d’énergie.





1. Aides pour rentabiliser sa PAC : la Prime énergie
La Prime énergie ou CEE est une aide proposée par les fournisseurs d’énergie (TotalEnergies, ENGIE, EDF, Carrefour, Leclerc, etc.). Le montant attribué pour une pompe à chaleur dépend du revenu fiscal du demandeur et du nombre de personnes vivant dans le foyer.
Elle peut atteindre entre 2.500 et 4.500€. Elle peut être bonifiée par la prime Coup de pouce chauffage si les revenus sont modestes à très modestes.
Pour l’obtenir, le logement doit avoir été construit depuis plus de 2 ans. Les revenus doivent respecter les plafonds en vigueur. La PAC doit être installée par un artisan RGE en remplacement d’un système de chauffage énergivore.
Rentabilité PAC : montant de la Prime énergie
Les montants de la Prime énergie sont définis par chacun des acteurs du marché. Il est recommandé d’effectuer plusieurs simulations avant de faire sa demande.












2. Aides pour rentabiliser sa PAC : MaPrimeRénov’
Le montant de cette aide a été revalorisé. Elle peut atteindre 5.000€ pour une PAC air-eau et 11.000€ pour une PAC géothermique ou hybride en fonction des revenus du demandeur. Elle est cumulable avec la Prime énergie. Il existe quatre profils de revenus : MaprimeRénov’ Bleu, Jaune, Violet, et Rose.
Plafonds de revenus de MaPrimeRénov’
Voici les plafonds de ressources MaPrimeRénov’ pour les logements hors Île-de-France :
Nombre de personnes | MaPrimeRénov’ bleu | MaPrimeRénov’ jaune | MaPrimeRénov’ violet | MaPrimeRénov’ rose |
---|---|---|---|---|
1 | Jusqu’à 16.229€ | Jusqu’à 20.805€ | Jusqu’à 29.148€ | > 29.148€ |
2 | Jusqu’à 23.734€ | Jusqu’à 30.427€ | Jusqu’à 42.848€ | > 42.848€ |
3 | Jusqu’à 28.545€ | Jusqu’à 36.591€ | Jusqu’à 51.592€ | > 51.592€ |
4 | Jusqu’à 33.346€ | Jusqu’à 42.748€ | Jusqu’à 60.336€ | > 60.336€ |
5 | Jusqu’à 38.168€ | Jusqu’à 48.930€ | Jusqu’à 69.081€ | > 69.081€ |
Par personne supplémentaire | + 4.813€ | + 6.165€ | + 8.744€ | + 8.744€ |
Voici les plafonds de ressources MaPrimeRénov’ pour les logements en Île-de-France :
Nombre de personnes | MaPrimeRénov’ bleu | MaPrimeRénov’ jaune | MaPrimeRénov’ violet | MaPrimeRénov’ rose |
---|---|---|---|---|
1 | Jusqu’à 22.461€ | Jusqu’à 27.343€ | Jusqu’à 38.184€ | > 38.184€ |
2 | Jusqu’à 32.967€ | Jusqu’à 40.130€ | Jusqu’à 56.130€ | > 58.130€ |
3 | Jusqu’à 39.591€ | Jusqu’à 48.197€ | jusqu’à 67.585€ | > 67.585€ |
4 | Jusqu’à 46.226€ | Jusqu’à 56.277€ | Jusqu’à 79.041€ | > 79.041€ |
5 | Jusqu’à 52.886€ | Jusqu’à 64.380€ | Jusqu’à 90.496€ | > 90.496€ |
Par personne supplémentaire | +6.650€ | +8.097€ | +11.455€ | +11.455€ |
Pour y prétendre, le logement doit être construit depuis au moins 15 ans sauf si le système de chauffage est au fioul. Dans ce cas, le logement peut être construit depuis deux ans au moins. Il faut demander obligatoirement la dépose de la cuve au fioul.
L’installation doit être effectuée par une entreprise RGE. La demande est à effectuer sur la plateforme MaPrimeRenov.fr.




3. Aides pour rentabiliser sa PAC : MaPrimeRénov’ Sérénité
MaPrimeRénov’ Sérénité concerne les travaux de rénovation énergétique globale. Elle est destinée aux foyers les plus modestes. Le montant dépend des revenus du foyer. Les travaux doivent permettre d’atteindre un gain énergétique d’au moins 35%.
Les demandeurs sont obligatoirement accompagnés par un professionnel. Celui-ci réalisera un audit thermique, chiffrera les travaux et les suivra jusqu’à la fin du chantier. L’aide s’élève à 35% (modeste) ou 50% (très modeste), avec un plafond à 10.500€ et 15.000€.
Un bonus de 1.500€ est attribué pour une sortie de passoire thermique et/ou si le logement atteint le label BBC. Il est possible de cumuler la prime et les deux bonus.
Plafonds de revenus de MaPrimeRénov’ Sérénité
Voici les plafonds de ressources MaPrimeRénov’ Sérénité pour les logements très modestes (Hors Île-de-France et en Île-de-France) :
Foyer fiscal | Hors IdF | IdF |
---|---|---|
1 | 15.262€ | 21.123€ |
2 | 22.320€ | 31.003€ |
3 | 26.844€ | 37.232€ |
4 | 31.359€ | 43.472€ |
5 | 35.994€ | 49.736€ |
+ 1 | +4.526€ | +6.253€ |
Voici les plafonds de ressources MaPrimeRénov’ Sérénité pour les logements en modestes (Hors Île-de-France et en Île-de-France) :
Foyer fiscal | Hors IdF | IdF |
---|---|---|
1 | 19.565€ | 25.714€ |
2 | 28.614€ | 37.739€ |
3 | 34.411€ | 45.326€ |
4 | 40.201€ | 52.925€ |
5 | 46.015€ | 60.546€ |
+ 1 | +5.797€ | + 7.614€ |
4. Aides pour rentabiliser sa PAC : l’Éco-PTZ
L’éco-PTZ est un prêt à taux zéro accordé par les banques ayant signé une convention avec l’État. Il n’est soumis à aucune condition de ressource. Le montant peut atteindre 50.000€ si une rénovation énergétique ambitieuse est programmée (bouquets de travaux). Il est remboursable jusqu’à 20 ans.
Parmi les autres conditions, le chantier doit être conduit par une entreprise RGE et le logement construit depuis deux ans au moins.
5. Aides pour rentabiliser sa PAC : la TVA réduite à 5,5%
La TVA à 5.5% est automatiquement appliquée si l’entreprise qui intervient est labellisée RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
6. Aides pour rentabiliser sa PAC : les autres aides disponibles
Le chèque énergie peut être utilisé pour l’installation d’une pompe à chaleur. Certaines collectivités locales prévoient le versement d’une subvention ou l’exonération partielle ou totale de la taxe foncière pendant un certain délai. Il convient de se renseigner auprès du département ou de sa mairie.
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Foire aux questions
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Pour savoir si une pompe à chaleur est rentable ou non, il est important de se référer à son COP et son SCOP. Ces deux indicateurs permettent de savoir si le système est performant, et donc rentable.
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Pour une pompe à chaleur aérothermique, il faut compter un prix de départ à 5.000€. Du côté des pompes à chaleur géothermiques et hydrothermiques, les prix de départs sont aux alentours de 10.000€.
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Lors de l’installation d’une pompe à chaleur, si l’artisan est certifié RGE, elle sera éligible aux aides : Prime énergie, MaPrimeRénov’, MaPrimeRénov’ Sérénité, Éco-PTZ, TVA 5.5% ou encore le chèque énergie.
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