L’installation d’une pompe à chaleur est un moyen de générer du chauffage et/ou de l’eau chaude au sein d’un logement. Pour profiter du rendement optimal, il est important de choisir la PAC la plus adaptée à son logement. Il faut prendre en compte certains critères, dont son COP (Coefficient de Performance).
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Isolation, émetteurs de chaleur, chauffage d’appoint, emplacement
Est-ce qu’une pompe à chaleur est efficace ?
Une pompe à chaleur utilise les calories présentes dans l’air extérieur, la terre ou des nappes phréatiques pour les restituer en chaleur et/ou en eau chaude. C’est un système peu gourmand en énergie, qui affiche un rendement (COP) au minimum deux fois supérieur à celui d’une chaudière.
Comparaison d’une pompe à chaleur avec d’autres dispositifs de chauffage
Efficacité pompe à chaleur : baisse de rendement
Une PAC peut perdre en efficacité si elle est mal entretenue (nettoyage de l’unité extérieure, entretien d’un professionnel une fois par an) ou si sa puissance n’est pas adaptée à la surface du logement dans lequel elle est installée (PAC sous et surdimensionnée).
Coefficient de performance (COP) : premier indice d’efficacité
Le COP d’une pompe à chaleur est son Coefficient de Performance. Il permet d’analyser le rendement et la performance d’une PAC en mode chauffage. Il représente le rapport en kWh entre la quantité d’énergie produite et la quantité d’énergie utilisée.
Pour que la PAC présente de bonnes performances, le COP doit se situer entre 3 (minimum) et 7 (maximum). Le COP dépend de la qualité de l’appareil et de la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur.
Quel est le coefficient de performance (COP) idéal pour sa pompe à chaleur ?
Pour offrir un rendement optimal, le rendement d’une PAC doit prendre en compte le contexte dans lequel l’appareil sera installé (climat, isolation du logement, besoin énergétique du foyer).
Par exemple, pour un logement exposé au grand froid, la différence de température sera plus élevée, il faut donc un COP important, entre 5 et 7.
Autre exemple, pour l’installation d’une PAC dans un logement mal isolé, les déperditions de chaleur seront fortement élevées. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir un PAC avec un COP important. Il est recommandé d’effectuer d’abord une isolation thermique avant de se pencher sur une PAC.
Coefficient de performance (COP) selon le type de pompe à chaleur
Il existe plusieurs types de pompe à chaleur : PAC aérothermique, géothermique et hydrothermique. Elles ont toutes leurs caractéristiques et fonctionnent de manière différente. Le COP change donc en fonction du type de PAC.
PAC Air – Air
PAC Air – Eau
PAC Géothermique
PAC Eau – Eau
PAC Solarothermique
1. Efficacité : COP d’une pompe à chaleur aérothermique
Les PAC aérothermiques fonctionnent en restituant l’air extérieur en chaleur grâce à un système de ventilation (PAC air-air), ou un circuit d’eau (air-eau). Pour ce type d’appareil, le COP moyen doit se situer autour de 3.
Le premier critère à prendre en compte pour le calcul du COP de ces PAC est la température extérieure. Plus il y aura de différence entre l’intérieur et l’extérieur et plus le COP doit être élevé.
En termes de prix, les PAC aérothermiques sont les plus abordables, 5.000€ pour une PAC air-air et 9.000€ pour une PAC air-eau. Ce sont également les plus simples et les plus rapides à installer.
2. Efficacité : COP d’une pompe à chaleur géothermique
Les PAC géothermiques puisent la chaleur au niveau du sol afin de générer du chauffage et de l’eau chaude dans un logement. Pour ce type de PAC, le COP moyen est de l’ordre de 3,5 à 4.
Elles sont moins sensibles au changement de température, car la température du sol est constante toute l’année, aux alentours de 12°C. Elles sont donc plus performantes, mais aussi plus chères. Son prix se situe entre 14.000 et 25.000€, la plus grosse partie étant les travaux d’installations (forage).
3. Efficacité : COP d’une pompe à chaleur hydrothermique
Les PAC hydrothermique (ou eau-eau) fonctionnent en puisant la chaleur dans une nappe phréatique. C’est un système écologique et économique. Pour ce type d’appareil, le COP moyen se situe autour de 4.
Tout comme pour les PAC géothermiques, elles ne se soucient pas des variations de température extérieure. Cependant, elles sont plus abordables avec un prix moyen généralement compris entre 10.000 et 15.000€. Elles nécessitent un accès à une nappe phréatique.
Coefficient de performance saisonnier (SCOP) : indice d’efficacité plus complet
Le SCOP est le Coefficient de Performance Saisonnier. Il indique les performances d’un appareil selon la période d’utilisation. Pour le calculer, il faut prendre la somme d’énergie calorifique produite sur une saison (en kWh) et la diviser par la somme d’énergie consommée sur la même période.
Ainsi, il est possible d’obtenir le rendement saisonnier de l’appareil. C’est un indicateur encore plus précis que le COP, car il mesure ce qu’il produit et ce qu’il coûte.
Quel est le coefficient de performance saisonnier (SCOP) idéal pour sa pompe à chaleur ?
Le SCOP est calculé en prenant en compte les variations de climat. C’est pour cela qu’il est évalué en se basant sur 4 températures extérieures de base (-7°C, 2°C, 7°C et 12°C). Pour choisir un appareil, il faut donc se référer au SCOP qui correspond à la zone dans laquelle se situe le logement.
Pour les zones climatiques tempérées, le SCOP idéal peut être généré avec une pompe à chaleur air-eau classique. Pour les zones de grand froid, il est conseillé d’opter pour une PAC géothermique ou hydrothermique qui utilise la chaleur des nappes phréatiques, dont la température chute moins en hiver.
Coefficient de performance saisonnier (SCOP) selon le type de pompe à chaleur
Pour présenter de bonnes performances et un rendement intéressant, le SCOP d’une pompe à chaleur doit être supérieur ou égal à 3,9.
1. Efficacité : SCOP d’une pompe à chaleur aérothermique
La PAC aérothermique fonctionne en puisant les calories présentes dans l’air extérieur. Son SCOP dépend donc de la température extérieure. Il est impacté par des changements de températures qui peuvent être importants selon la région habitée (grand froid, forte chaleur).
Leur SCOP est aux alentours de 4.3, ce qui correspond à une classe énergétique A+.
2. Efficacité : SCOP d’une pompe à chaleur géothermique
La PAC géothermique fonctionne grâce à la chaleur de la terre. Le changement de température est donc moins important que pour la PAC aérothermique. Dans ce cas, le SCOP varie moins et se situe proche de 5, soit une classe énergétique A+++.
3. Efficacité : SCOP d’une pompe à chaleur hydrothermique
Enfin, la PAC hydrothermique puise sa chaleur dans des nappes phréatiques souterraines. Là aussi, le changement de températures est moins élevé, car la température extérieure n’a pas d’impact. Le SCOP est donc similaire, 5 et une classe énergétique A+++.
Est-il possible d’améliorer l’efficacité de sa pompe à chaleur ?
Il existe des solutions simples pour améliorer le rendement d’une pompe à chaleur. Qu’il s’agisse de son utilisation, son installation ou encore de son emplacement, tout compte pour utiliser au mieux sa PAC.
1. Le logement doit posséder une bonne isolation
L’isolation du logement est un critère à prendre en compte lors de l’installation d’une PAC. En effet, si le logement est mal isolé, il possédera des déperditions de chaleur. La PAC va donc produire plus que nécessaire et consommer davantage. Cela aura un impact sur son rendement et sa durée de vie.
Par exemple, l’achat d’un vieux logement avec une mauvaise isolation, il est conseillé d’effectuer des travaux d’isolation avant l’installation de la PAC. Cela permettra de choisir un appareil plus performant et plus adapté aux besoins du logement.
2. Les émetteurs de chaleur doivent être efficaces
Les émetteurs de chaleur doivent être efficaces pour améliorer le rendement d’une pompe à chaleur. Par exemple, si le système est relié à des radiateurs électriques ou un parquet chauffant, veillez à ce que les appareils soient de qualité pour que la consommation ne soit pas trop élevée.
3. La pompe à chaleur peut être couplée à un chauffage d’appoint
Pour faire des économies d’énergie et préserver sa PAC pour qu’elle dure dans le temps, il est possible d’installer un chauffage d’appoint. Cela permettra à la PAC de ne pas être allumée trop longtemps sans perte de chaleur et de se relayer en période de grand froid.
Par exemple, l’installation d’un poêle à bois est une bonne solution, car il utilise le bois, une énergie renouvelable et propre. C’est donc un appareil écologique et économique.
4. L’emplacement de la pompe à chaleur doit être bien choisi
Enfin, pour un rendement optimal, l’emplacement de la PAC doit bien être choisi. Pour profiter au maximum de la chaleur ou de la fraicheur émise par l’appareil, il est conseillé de l’installer dans une grande pièce, ouverte de préférence, ou dans un couloir afin d’en faire profiter plusieurs pièces.
Son emplacement est aussi important pour ne pas gêner les voisins ou les habitants avec le bruit que peut générer l’unité extérieure des pompes à chaleur aérothermique.
Le coefficient de performance (COP) idéal pour une pompe à chaleur performante doit se situer entre 3 et 7. Plus il est élevé, plus la pompe à chaleur sera performante.
Le coefficient de performance saisonnier (SCOP) idéal doit être supérieur ou égal à 3,9. Il mesure lui aussi les performances de la pompe à chaleur, mais sur une période d’utilisation précise en prenant en compte la température extérieure.
Le rendement d’une pompe à chaleur peut être amélioré avec une bonne isolation, des émetteurs de chaleur efficaces, un couplage avec un chauffage d’appoint ou encore un emplacement optimisé.
Article rédigé par notre expert
Alexis Beaumont
Fondateur de UpEnergie et diplômé de Paris Dauphine en 2007, il est un expert en énergie avec 10 ans d’analyse approfondie du secteur.
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