Remplacer chaudière à condensation par pompe à chaleur (PAC)

Lorsqu’une chaudière à condensation s’use et tombe en panne, le confort dans le logement diminue, les dépenses augmentent et il devient donc nécessaire de la remplacer. L’alternative la plus fiable pour avoir un système de chauffage et d’eau chaude sanitaire efficace et écologique est la pompe à chaleur.

Comment remplacer une chaudière à condensation par une pompe à chaleur ?

Une pompe à chaleur pourra toujours se raccorder aux branchements électriques de l’ancienne chaudière à condensation. Néanmoins, quelques diagnostics sont nécessaires pour savoir quel modèle de pompe à chaleur installé avec l’ancien circuit de chauffage (radiateurs, chauffage au sol) :

• Chauffage au sol hydraulique : la PAC doit être une PAC air-eau, solarothermique ou géothermique pour exploité les tuyaux présents et l’eau qui y circule
• Radiateurs : le plus important est de vérifier la puissance que peut recevoir les radiateurs. Si la PAC est trop puissante pour eux, il faudra ajouter des radiateurs pour attendre un fonctionnement optimal

Une fois ces vérifications faites, il est nécessaire d’appeler un chauffagiste professionnel pour remplacer une chaudière à condensation par une pompe à chaleur. Après avoir retiré l’ancienne chaudière, il installera la pompe à chaleur en la raccordant au système de chauffage existant (radiateur, plancher chauffant).

1. Quel est le prix du remplacement d’une chaudière à condensation par une PAC ?

Le prix varie en fonction du type de PAC choisie. Pour une PAC air-eau il faut compter de 65€ à 90€ par m² chauffé, soit environ 8.000€ à 10.000€ de prix moyen à l’achat. Pour une PAC géothermique le prix oscille entre 15.000€ et 25.000€.

2. Pourquoi remplacer sa chaudière à condensation par une PAC ?

Selon la plupart des chauffagistes, il faut remplacer une chaudière si son rendement est inférieur à 70%. De plus, si la chaudière ne chauffe plus bien la maison de manière répartie, si elle est vieille ou si l’on souhaite une solution plus écologique, la PAC est la meilleure alternative à la chaudière.

L’État au financement ce type de remplacement avec des aides comme la Prime énergie, MaPrimeRénov’ ou encore l’écoprêt à taux zéro.

Remplacement de sa chaudière à condensation : quel type de pompe à chaleur privilégier ?

En comparant les coûts et les travaux de montage et de main-d’œuvre, la pompe à chaleur à privilégier est la pompe air-eau, car elle peut être installée facilement sans coûts élevés.

1. Quelle PAC est la plus économique ?

Parmi les 3 types de PAC (air-air, air-eau et géothermique), la PAC air-air est la plus économique à l’achat, mais la PAC air-eau est celle qui a le rendement le plus élevé et qui permet aussi d’économiser le plus en moins de temps.

• PAC air-air : prix d’achat d’environ 8.000€, économie de 35 % en 10 ans
• PAC air-eau : prix d’achat d’environ 13.000€, économie jusqu’au 45 % rentabilisé en 6-7 ans
• PAC géothermique : elle est celle qui garantit la plus grande commodité mais elle est aussi la plus chère à installer avec un prix total entre 10.000 et 25.000 €

2. Quelle PAC privilégier selon le type de logement ?

Une PAC doit également être choisie en fonction du type de logement. Parmi les trois modèles, il est préférable de privilégier la PAC air-eau, car elle peut être installée dans une maison comme dans un appartement grâce au peu d’espace qu’elle demande.

Pour ceux qui disposent d’un budget élevé et d’un jardin assez grand pour accueillir des travaux de forage, il est possible d’opter pour une PAC géothermique qui n’est pas affectée par les variations de température durant l’année.

3. Quelle PAC privilégier selon la zone climatique ?

La France est répartie selon trois grandes zones climatique. Il est important de choisir sa PAC en fonction de la zone climatique dans laquelle on vit :

Pour la zone H1 où les températures hivernales sont les plus froides, il est préférable de choisir la PAC géothermique, car elle tire l’énergie à travers les tuyaux installés dans le sous-sol ou à travers les aquifères, les parties plus profondes du sol qui sont indépendantes des changements de température.

Pour la zone H2, où les hivers sont plutôt tempérés, il est préférable de choisir la PAC air-air ou la PAC air-eau, car toutes les deux offrent d’excellentes performances en zone tempérée.

Pour la zone H3 qui correspond aux territoires du pourtour méditerranéen, sous l’influence d’un climat doux, les PAC aérothermiques sont suffisantes, surtout si elles sont associées aux panneaux solaires.

4. Quelle PAC est la plus efficace ?

La PAC la plus efficace est celle qui a le COP (coefficient de performance) le plus élevé (4-5) et qui résiste aux températures extérieures, à savoir la PAC géothermique.

Cependant, pour ceux qui ne peuvent pas choisir ce type de PAC, un COP de 3 suffit pour avoir un bon rendement. De ce fait, la PAC air-eau est elle aussi conseillée, surtout si l’ECS est prévu ou si l’appareil est réversible (permet de rafraîchir le logement).

5. Quelle PAC est la plus écologique ?

Toutes les pompes à chaleur sont écologiques si ce n’est l’électricité utilisée pour mettre en service le système thermodynamique (compresseur et régulateur).

Afin de ne pas dépendre de l’énergie électrique, il est possible de coupler sa PAC, surtout si elle a un COP bas, avec des panneaux solaires thermiques.

Le fonctionnement d’une pompe à chaleur repose sur un principe simple, fiable et écologique. Avec une durée de vie moyenne de 15 à 20 ans, il est possible d’augmenter son temps de fonctionnement en respectant les principes suivants :

• Choisir la puissance la mieux adaptée à ses besoins et à son logement
• Nettoyer régulièrement les filtres de son unité intérieure
• Nettoyer régulièrement son unité extérieure.

Ne vaut mieux-t’il pas installer une PAC en relève de sa chaudière à condensation ?

Si la chaudière à condensation est encore bonne, il est possible de la coupler à une PAC. C’est le principe de la pompe à chaleur hybride qui consiste à associer la PAC air-eau à la chaudière à condensation. Ce couplage permet d’assurer le chauffage et la production d’ECS dans une habitation toute l’année.

Le prix d’une chaudière hybride gaz et d’une pompe à chaleur est compris entre 7.000€ et 13.000€ (main-d’œuvre comprise). Ce type de chaudière repose sur deux principes de fonctionnement : soit alterné, soit simultané.

L’objectif est d’optimiser le chauffage et d’économiser de l’énergie. Ainsi, lorsque les conditions climatiques sont favorables, la PAC est celle qui fonctionne le plus. De cette façon, il devient possible de réduire les factures.

C’est une solution intéressante, car la chaudière n’est utilisée que comme réserve lorsqu’il fait très froid et que la PAC n’est plus en mesure de chauffer seule l’eau du réseau de chauffage.

Quelles aides pour le remplacement de sa chaudière à condensation par une PAC ?

Il existe différentes d’aides pour remplacer sa chaudière à condensation par une PAC. Il est en effet possible de bénéficier de la Prime Énergie, de l’aide MaPrimeRénov’/MaPrimeRénov’ Sérénité ainsi que d’autres aides.

1. Remplacer chaudière à condensation par PAC : la Prime énergie

La Prime Énergie est une aide de l’Etat qui fait partie des CEE (Certificats d’Économies d’Énergies). Elle est disponible pour toutes les PAC et le montant oscille entre 900€ et 4.500€ selon le type de PAC, la région et la superficie de l’habitat.

Pour en bénéficier, il faut déposer un dossier de demande en ligne, il est nécessaire de faire appel à un artisan RGE et pour une PAC air-eau, elle doit avoir une Êtas comprise entre ≥ 111% et ≥ 126 % (selon la température).

2. Remplacer chaudière à condensation par PAC : MaPrimeRénov’

Ce dispositif de l’ANAH (Agence nationale de l’habitat) finance les PAC air-eau et les PAC géothermiques. Selon les revenus, le montant varie entre 2.000 et 11.000€.

Pour y être éligible, l’installation doit concerner une résidence principale de plus de 2 ans, les travaux doivent être réalisés par un artisan RGE et il faut respecter le plafond de revenus suivant.

Plafonds de revenus de MaPrimeRénov’

Voici les plafonds de ressources MaPrimeRénov’ pour les logements hors Île-de-France :

Nombre de personnes	MaPrimeRénov’ bleu	MaPrimeRénov’ jaune	MaPrimeRénov’ violet	MaPrimeRénov’ rose
1	Jusqu’à 16.229€	Jusqu’à 20.805€	Jusqu’à 29.148€	> 29.148€
2	Jusqu’à 23.734€	Jusqu’à 30.427€	Jusqu’à 42.848€	> 42.848€
3	Jusqu’à 28.545€	Jusqu’à 36.591€	Jusqu’à 51.592€	> 51.592€
4	Jusqu’à 33.346€	Jusqu’à 42.748€	Jusqu’à 60.336€	> 60.336€
5	Jusqu’à 38.168€	Jusqu’à 48.930€	Jusqu’à 69.081€	> 69.081€
Par personne supplémentaire	+ 4.813€	+ 6.165€	+ 8.744€	+ 8.744€

Voici les plafonds de ressources MaPrimeRénov’ pour les logements en Île-de-France :

Nombre de personnes	MaPrimeRénov’ bleu	MaPrimeRénov’ jaune	MaPrimeRénov’ violet	MaPrimeRénov’ rose
1	Jusqu’à 22.461€	Jusqu’à 27.343€	Jusqu’à 38.184€	> 38.184€
2	Jusqu’à 32.967€	Jusqu’à 40.130€	Jusqu’à 56.130€	> 58.130€
3	Jusqu’à 39.591€	Jusqu’à 48.197€	jusqu’à 67.585€	> 67.585€
4	Jusqu’à 46.226€	Jusqu’à 56.277€	Jusqu’à 79.041€	> 79.041€
5	Jusqu’à 52.886€	Jusqu’à 64.380€	Jusqu’à 90.496€	> 90.496€
Par personne supplémentaire	+6.650€	+8.097€	+11.455€	+11.455€

3. Remplacer chaudière à condensation par PAC : MaPrimeRénov’ Sérénité

Accordée par l’ANAH également, elle est disponible uniquement pour les ménages modestes et très modeste qui habitent dans leur résidence principale. Il faut atteindre une amélioration énergétique d’au moins 35% et les travaux doivent être effectués par un artisan RGE. Le montant est de :

• 35% du montant des travaux : plafonné à 10.500€ pour les ménages aux revenus modestes
• 50% du montant des travaux : plafonné à 15.000€ pour les ménages ou ressources très modestes

Comme MaPrimeRénov’, il y a un plafond de revenus à respecter.

Plafonds de revenus de MaPrimeRénov’ Sérénité

Voici les plafonds de ressources MaPrimeRénov’ Sérénité pour les logements très modestes (Hors Île-de-France et en Île-de-France) :

Foyer fiscal	Hors IdF	IdF
1	15.262€	21.123€
2	22.320€	31.003€
3	26.844€	37.232€
4	31.359€	43.472€
5	35.994€	49.736€
+ 1	+4.526€	+6.253€

Voici les plafonds de ressources MaPrimeRénov’ Sérénité pour les logements en modestes (Hors Île-de-France et en Île-de-France) :

Foyer fiscal	Hors IdF	IdF
1	19.565€	25.714€
2	28.614€	37.739€
3	34.411€	45.326€
4	40.201€	52.925€
5	46.015€	60.546€
+ 1	+5.797€	+ 7.614€

4. Remplacer chaudière à condensation par PAC : les autres aides

Les PAC air-eau et géothermiques  sont éligibles à l’Éco-PTZ (jusqu’à 50.000€) et à la TVA 5.5% si les travaux sont effectués par un professionnel labellisé RGE dans une résidence principale de plus de 2 ans.

La PAC air-air n’est pas éligible à ces aides mais également à MaPrimeRénov’, car elle considérée comme un appareil de confort et non comme un appareil réduisant la consommation énergétique.

Il est possible de bénéficier aussi du chèque énergie dont le montant varie de 48€ à 277€. Il est destiné aux ménages précaires en fonction des ressources et du nombre de personnes composant le foyer. Á cela il faut ajouter les aides des collectivités locales qui varient selon les disponibilités économiques de chaque région.

Quelles alternatives à la pompe à chaleur pour remplacer sa chaudière à condensation ?

La pompe à chaleur n’est pas la seule alternative pour remplacer sa chaudière à condensation. Il existe d’autres solutions comme la chaudière à pellets ou le chauffage électrique.

1. La chaudière à pellets ou à bois pour remplacer sa chaudière à condensation

La chaudière à pellets est une solution écologique et rentable sur le long terme, car elle utilise le bois qui est le combustible le moins cher et le moins polluant du marché. Toutefois, elle a un coût d’achat élevé de 12.000€ à 20.000€.

Son rendement, entre 90% et 95%, est inférieur à celui de la chaudière à condensation qui peut atteindre jusqu’à 106%.

Elle est plus encombrante que la chaudière gaz à condensation. Elle a par ailleurs besoin d’un réservoir de stockage pour le combustible (pellets ou bois).

2. Le chauffage électrique pour remplacer sa chaudière à condensation

Le chauffage électrique est le plus écologique et le plus rentable des deux.   Le prix de l’installation complète d’un système de chauffage à radiateurs électriques se situe entre 3.000 et 5.000€, pose comprise.

Plus sûr, le chauffage électrique nécessite un entretien assez simple et ne génère pas de fumée ni de pollution directe. La chaudière à condensation, elle, dépend des combustibles fossiles et du gaz sur lequel il convient de moins en moins d’investir.