Ademe panneau solaire

L’Ademe, aussi appelée Agence de la Transition écologique, soutient l’utilisation des panneaux solaires et promeut leur aspect bénéfique pour l’environnement. En plus d’user d’une énergie renouvelable pour produire de l’électricité, les panneaux solaires permettent de réaliser des économies sur la facture énergétique.

Qui est l’Ademe ?

L’Ademe ou l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie est un organisme public qui est chargé de promouvoir des pratiques de protection de l’environnement et d’utilisation d’énergies vertes. Elle est sous la tutelle des ministères chargés de la Recherche et de l’Innovation, de la Transition écologique et solidaire ainsi que de l’Enseignement supérieur.

Quelles sont les missions de l’Ademe ?

Elle peut intervenir dans la recherche, dans la conception ou dans la diffusion d’une information dans des domaines à caractère écologique :

• Gestion des déchets
• Énergies renouvelables
• Efficacité énergétique
• Prévention contre les pollutions
• Traitement contre la pollution

Ainsi, elle développe des solutions scientifiques et techniques respectueuses de l’environnement. Elle accompagne tous les partis en tant qu’expert et structure de conseil sur les enjeux écologiques. Elle centralise des ressources et enquêtes sur les bonnes pratiques.

Quel est l’avis de l’Ademe sur les panneaux solaires ?

L’Ademe décrit les panneaux solaires comme une solution non polluante et économique. Elle est parfaite pour répondre aux enjeux écologiques. L’installation, quoi que d’un prix plutôt élevé, est assez rapidement rentabilisée grâce à la robustesse et à la fiabilité des équipements.

Ainsi, les panneaux solaires sont intéressants pour de l’autoconsommation personnelle ou pour de la revente sur le réseau de distribution public. Ils sont, selon l’Ademe, également un bon moyen de favoriser les circuits courts et la création d’énergie au niveau local. Par conséquent, ils sont créateurs d’indépendance face aux phénomènes économiques et géopolitiques.

Les panneaux sont aussi l’occasion de développer l’économie du territoire sur lequel il est implanté. En effet, de nombreux installateurs locaux sont aptes et labélisés pour effectuer les opérations d’étude, de chantier, d’entretien et de maintenance. Le territoire bénéficie aussi, dans ce processus, d’une image revalorisée, en cohérence avec les enjeux de son temps.

Les conseils de l’Ademe pour l’installation de panneaux solaires

L’Ademe donne 4 conseils majeurs aux particuliers et entreprises souhaitant installer des panneaux solaires : choisir son installateur avec soin, prendre connaissance de sa consommation annuelle et des caractéristiques de son logement, choisir son type de panneau solaire en fonction de ses besoins et étudier sa future rentabilité, que ce soit à travers l’autoconsommation ou la vente de surplus.

1. Choisir consciencieusement son installateur

L’installateur va d’abord étudier les besoins des habitants ainsi que les caractéristiques du logement. En fonction de ces critères, il proposera un projet et surtout un devis, faisant office de contrat. Choisir un installateur compétent, c’est aussi la garantie de ne pas percer le budget prévu par celui-ci.

À partir de 1.500€ de travaux, tous les installateurs fournissent un devis afin d’énumérer clairement les équipements et les travaux prévus, et cela avec un prix précis qu’ils doivent respecter, sous peine de recevoir jusqu’à 3.000€ d’amendes. Avec cet outil, le propriétaire du logement peut comparer les offres et éviter les arnaques ou prix gonflés.

Une fois le devis validé, l’installateur se charge des démarches administratives (auprès de la mairie et de l’ENEDIS), de l’installation des panneaux, du suivi de la consommation ainsi que de l’entretien et la maintenance des panneaux.

C’est aussi en choisissant un professionnel qualifié que l’on peut espérer toucher des aides. En effet, seules les installations faites par un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) y sont éligibles.

Les services proposés par un installateurs

2. Connaître sa consommation et son logement

Il faut connaître sa consommation et les caractéristiques de son logement pour en déduire le type d’installation possible.

Connaître sa consommation

Connaître sa consommation va permettre de juger de la puissance nécessaire de la future installation. Un foyer comportant 2 habitants va avoir besoin d’une petite puissance (jusqu’à 3kWc) tandis qu’un foyer de 6 personnes devra s’orienter du côté des grandes puissances (entre 6kWc et 9kWc).

La consommation électrique annuelle d’un foyer équivaut à 4.679kWh/an. Une puissance d’installation de 6kWc peut donc prendre en charge la totalité de la consommation d’électricité annuelle pour beaucoup de français. Selon la puissance des panneaux, la production annuelle varie :

• 3kWc : entre 2.000kWh/an et 4.000kWh/an
• 6kWc : entre 4.500kWh/an et 7.500kWh/an
• 9kWc : entre 7.500kWh/an et 10.500kWh/an

Le niveau de production est impacté par le taux d’ensoleillement de la région ainsi que par l’inclinaison et l’orientation des panneaux.

Caractéristiques du logement

Le logement importe dans le choix du type d’installation. Si la toiture est en mauvais état ou qu’elle est sujette à l’ombre la majeure partie de la journée, il est déconseillé d’effectuer la pose sur celle-ci, mais de privilégier plutôt une pose sur le sol, dans le jardin par exemple.

L’équerre, le brise-soleil, le bac à lester ou le GSE GroundSystem sont des supports possibles.

En revanche, si le toit est parfait pour une installation, alors plusieurs options se profilent pour l’installateur :

• La surimposition : pose simple sur une toiture préexistante
• L’intégration au bâti : remplacement de la toiture
• Les installations non intégrées au bâti : sur un abri de jardin par exemple

3. Choisir son type de panneau solaire selon ses besoins

Il existe trois types de panneaux solaires :

1. Le panneau photovoltaïque : pour créer de l’électricité
2. Le panneau thermique : pour créer de l’eau chaude (chauffage, eau chaude sanitaire)
3. Le panneau hybride : pour créer à la fois de l’électricité et de l’eau chaude

4. Étudier la rentabilité de son projet

Les trois options envisageables pour rentabiliser son projet photovoltaïque sont l’autoconsommation, l’autoconsommation avec vente de surplus ainsi que la vente totale de la production.

Une fois l’un de ces choix effectués, il est impossible de le changer puisqu’il fait l’objet d’un contrat et d’un raccordement non modifiable (pour la durée du contrat).

L’autoconsommation

L’autoconsommation est le fait de consommer toute l’énergie produite. Aucune électricité ne part dans le réseau pour alimenter des habitations à proximité.

C’est une solution intéressante dans le cas où une batterie, physique ou virtuelle, est présente à l’intérieur du logement. Sinon, de l’électricité risque d’être perdue étant donné que la majeure partie de la production se fait en journée lorsque le soleil est à son plus haut, sauf que le logement est inactif et vide la plupart du temps lors de cette période.

Ainsi, l’énergie stockée permet de répondre aux besoins du foyer le soir, lorsque ses habitants sont présents.

L’autoconsommation avec vente de surplus

L’autoconsommation avec vente du surplus permet d’obtenir des revenus sur l’électricité qui n’est pas consommée à l’intérieur du logement. Le surplus de production sur l’instantané est ainsi injecté dans le réseau.

C’est EDF OA qui propose ce rachat à des tarifs fixés trimestriellement. Cette vente permet d’être éligible à la prime à l’autoconsommation, qui est versée tous les ans pendant les 5 ans suivant l’installation.

Tarif d’achat EDF OA	Prime à l’autoconsommation	Puissance
0,1313€/kWh	500€/kWc	≤3kWc
0,1313€/kWh	370€/kWc	≤9kWc
0,0788€/kWh	210€/kWc	≤36kWc
0,0788€/kWh	110€/kWc	≤100kWc
0,1287€/kWh	Non éligible	≤500kWc

La vente totale de la production

Ici, aucune consommation de la part du logement, seulement une vente totale de la production au tarif d’achat EDF OA.

Tarif d’achat EDF OA	Puissance
0,2349€/kWh	≤3kWc
0,1996€/kWh	≤9kWc
0,1430€/kWh	≤36kWc
0,1243€/kWh	≤100kWc
0,1287€/kWh	≤500kWc

Quels sont les autres équipements plébiscités par l’Ademe ?

D’autres équipements sont plébiscités par l’Ademe comme la pompe à chaleur et l’éolienne domestique. La première est source de chaleur comme le panneau thermique ou hybride et la deuxième est l’éolienne domestique, qui elle est génératrice d’électricité.

La pompe à chaleur

La pompe à chaleur est plébiscitée par l’Ademe parce qu’elle utilise les calories présentes dans l’air. Elle utilise donc une énergie renouvelable. Elle permet d’économiser jusqu’à 75% sur la facture d’énergie.

Le prix d’une PAC varie selon son type :

• PAC air-air : capte les calories dans l’air et chauffe l’air du logement, prix moyen de 8.000€
• PAC air-eau : capte les calories dans l’air et chauffe l’eau du logement, prix moyen de 12.000€
• PAC eau-eau : capte les calories présentes dans l’eau et chauffe l’eau du logement, prix moyen de 15.000€
• PAC sol-sol : capte les calories présentes dans le sol et chauffe le plancher de la maison, prix de 25.000€

La pompe à chaleur est éligible aux aides financières : la prime énergie, MaPrimeRénov’ ou MaPrimeRénov’ Sérénité.

L’éolienne domestique

L’éolien est un des équipements plébiscités par l’Ademe. Cette technologie utilise une énergie renouvelable, celle du vent. Son prix est très élevé avec jusqu’à 90.000€, installation comprise.

Les démarches pour effectuer une installation sont très nombreuses, compliquant souvent sa mise en place. L’aspect esthétique est un autre inconvénient majeur pour la plupart des spécialistes avec une hauteur de jusqu’à 12m de hauteur, enlaidissant et obstruant ainsi l’environnement.

Cette solution n’est pas éligible aux primes habituelles en raison de sa faible rentabilité. L’Obligation d’Achat est valable les 15 premières années (jusqu’à 0,082€/kWh).