Dans quels cas une pompe à chaleur est-elle déconseillée ?
Dans de nombreux cas, il est conseillé de ne pas acheter de pompe à chaleur : isolation insuffisante, logement situé dans une zone de grands froids, budget très limité et voisinage très proche étant les cas les plus fréquents.

Une mauvaise isolation du logement
Lorsque l’isolation d’un logement est trop peu performante (DPE E, F et G), la PAC tourne dans le vide, car la chaleur créée s’échappe du logement trop facilement, ne permettant ainsi pas à la PAC d’atteindre son point de chauffe optimal.
Ce phénomène entraîne une perte d’énergie et d’argent. Avant de changer son matériel de chauffage, il faut donc améliorer l’isolation du logement en priorité, que ce soit par l’intérieur ou l’extérieur. Les combles ainsi que les fenêtres ne doivent pas être oubliés.
Des températures extérieures trop froides
Si vous habitez dans une région montagneuse ou sujette à des températures très basses (en dessous de -7°C), certaines PAC ne sont pas conseillées à l’installation, les aérothermiques (air-air, air-eau) en tête.
Celles-ci captent les calories présentes naturellement dans l’air, à l’extérieur du logement, afin de les restituer à l’intérieur de celui-ci. En période de grand froid, les calories se font moins présentes, entraînant ainsi une perte d’efficacité des unités extérieures.
Le rendement des PAC est exprimé par le Coefficient de performance (COP). Dans des conditions idéales, le COP est situé entre 3 et 5. La PAC produit donc 3 à 5 fois que ce qu’elle consomme. En période de grand froid, il passe à 1 ou 1,5.
Quels sont les modèles résistants ?
Les PAC géothermiques, celles qui captent les calories dans le sol, ne sont pas sujettes aux changements de températures à l’extérieur du logement. Elles sont néanmoins plus difficilement installables, et plus chères.
Votre budget est trop limité
Le prix d’une installation de pompe à chaleur est situé entre 2 000€ et 20 000€.
Si malgré les aides disponibles (Prime énergie CEE, MaPrimeRénov’, Éco-PTZ), vous estimez que vous n’avez pas le budget pour financer l’installation, ce qui est plutôt fréquent, il est conseillé, soit d’attendre, soit d’investir dans une alternative.
Sachez cependant qu’une alternative n’est pas forcément moins chère, puisque souvent non éligible aux aides. C’est surtout sur le long terme que vous verrez la différence.
On estime que la PAC permet d’économiser jusqu’à 75% sur la facture énergétique par rapport aux autres matériels.
Votre système actuel est non compatible
Parfois, il se peut que le système actuel ne soit pas du tout compatible avec un système de chauffage par pompe à chaleur.
C’est le plus souvent le cas lorsque les radiateurs sont de haute température (HT). Il existe des PAC HT, mais elles sont souvent plus coûteuses et moins efficaces que les modèles basse température.
Une absence de circuit hydraulique, ou tout simplement des tuyaux inadaptés, peuvent exiger des travaux tels que cela devient trop onéreux à modifier. Une étude technique est indispensable en amont pour évaluer ces contraintes.
Parfois, même si le système est compatible, c’est tout simplement le manque d’espace qui entraîne une impossibilité d’installation.
Le voisinage est trop proche
La PAC aérothermique, qui est la plus installée en France, est aussi celle qui produit le plus de nuisances sonores pour le voisinage. Si ce dernier est très proche (dès moins de 20m), il faut réfléchir à cette problématique.
C’est l’unité extérieure en charge de la captation des calories qui, dès qu’elle est sollicitée, émet un son plus ou moins élevé selon les modèles. Cette unité ne doit pas dépasser :
- 65dB(A) pour celles aux puissances de moins de 6kW
- 70db(A) pour celles entre 6kW et 12kW
En cas de nuisances, le voisinage peut intenter une action en justice et demander la désinstallation du système.
Comment limiter le bruit ?
Pour limiter le bruit, il faut s’attaquer au problème dès l’installation. Il ne faut pas installer la PAC dans un coin, mais contre un mur, avec un espace de quelques centimètres afin d’éviter les vibrations.
De plus, il faut installer la PAC, non pas directement sur le sol, mais sur un support antivibratoire. Du matériel peut être ajouté afin d’atténuer davantage le bruit : écran, cache et caisson antibruit.
Le logement n’est pas une résidence principale
Si le logement n’est pas une résidence principale, nous déconseillons l’installation d’une pompe à chaleur.
Un chauffage électrique à inertie sera plus adapté, avec une montée (et une descente) en température rapide, permettant le moins de pertes d’énergie possible. La consommation en sera plus optimisée.
Une alternative efficace peut aussi être une chaudière au bois, à granulés ou au gaz, selon les contraintes et les usages.
Choisir une PAC contre l’avis d’un professionnel, quel risque ?
Problèmes | Risques |
---|---|
Isolation inefficace | La PAC tourne en permanence sans atteindre son point de chauffe optimal |
Perte de puissance en grand froid | La PAC peut perdre en efficacité et ne pas chauffer correctement le logement |
Coût financier élevé | L’investissement peut entraîner des difficultés financières |
Problèmes avec le voisinage | Les nuisances peuvent provoquer des plaintes, voire des actions en justice |
Installation bâclée | Une installation complexe mal réalisée va entraîner des surcoûts et des inefficacités |
Pourquoi ne faut-il pas toujours écouter l’installateur ?
L’installateur veut vendre son produit. Il est censé donner toutes les clés pour faire une installation efficace et adaptée à votre logement. Bien des fois, même lorsqu’il est certifié Reconnu Garant de l’Environnement (RGE), l’installateur va vous vendre un produit inadapté.
Comment faire dès lors ? Il ne faut pas faire confiance à un seul installateur, mais à plusieurs. Il faut effectuer une multitude de devis (au moins 3). De cette manière, vous obtenez différents points de vue et prix pour votre installation.
Pourquoi faire un bilan thermique ?
Le bilan thermique est réalisé par un professionnel ne vendant aucune autre prestation que ce bilan. Il est donc moins biaisé et parfois plus pertinent.
Le bilan permet de diagnostiquer votre logement : est-il bien isolé ? quelles sont les pertes ? quels sont les meilleurs chauffages pour celui-ci ? quels travaux faire en premier ? En bref, des conseils ciblés et cohérents sont donnés.
Quels sont les pièges à éviter ?
Faites attention aux appels de démarchage à répétition, qui peuvent provenir aussi bien d’arnaqueurs que d’installateurs sérieux. Évitez les plus pressés, ceux qui veulent vous faire signer rapidement un devis. Prenez votre temps.
Les promesses d’aides couvrant 100% du coût de l’installation sont des pratiques trompeuses. Des aides existent, mais elles ne financent jamais l’intégralité des travaux.
Faites attention à la certification RGE, qui conditionne l’accès aux aides financières et qui garantit normalement une qualité d’installation élevée.
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Foire aux questions
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Si vous voulez installer une PAC dans votre appartement individuel, la PAC n’est pas très adaptée car elle risque de fortement gêner les voisins.
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Elle n’est pas rentable si elle n’est utilisée qu’occasionnellement. Il faut l’installer dans une résidence principale.
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Un chauffage électrique à inertie, un poêle à bois ou un chauffage au gaz peuvent être plus adaptés selon l’isolation, la fréquence d’occupation et le climat.
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