Un bâtiment est considéré à énergie positive lorsqu’il produit plus d’énergie qu’il n’en consomme, sur une période d’un an. Ce type de logement est appelé BEPOS. Ces installations sont souvent coûteuses, 2.000€/m², c’est pourquoi il existe des aides financières de l’État pour encourager les particuliers.
Jusqu’à 10 500€ d’aides
Gratuit, immédiat et sans engagement. Demande en 2 min
Un bâtiment à énergie positive est un immeuble qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme sur une période type d’un an. Ce principe est désormais repris par la RE 2020. Ces BEPOS coûtent en moyenne 2.000€/m² selon l’équipement, l’emplacement et la main-d’œuvre.
L’intérêt de ces réalisations est de permettre une réduction des consommations, mais aussi des émissions de gaz à effet de serre en se voulant plus vertueux. Tous les éléments et les équipements du bâtiment sont pris en compte dans le calcul.
Constructeur
Caractéristiques du bien
SMOME
Construction autonome et écologique
Maison Habitat Confort
Apports solaires, isolation optimale, utilisation de l’énergie solaire
Maisons Lelièvre
Bioclimatique pour limiter l’utilisation du chauffage, architecture compacte
Quelques exemples de constructeurs de bâtiments à énergie positive
Méthodes pour la construction d’un bâtiment à énergie positive
La construction d’un logement BEPOS passe par des principes simples à respecter. Comme une excellente isolation afin de supprimer toute éventuelle déperdition ou profiter du rayonnement solaire en travaillant l’orientation du bâtiment, tout en le protégeant de l’excès de chaleur en été.
1. Architecture bioclimatique : conception architecturale en partenariat avec un bureau d’étude thermique
L’architecture bioclimatique prend en compte le lieu d’implantation du bien immobilier pour en tirer les meilleurs avantages mais aussi pour le respecter au maximum. Les choix entrepris seront influencés par le climat du lien d’implantation, son microclimat, sa géographie et sa géomorphologie.
La conception est réalisée en lien avec un bureau thermique pour définir la meilleure orientation selon la nature des pièces et les matériaux à privilégier, que ce soit pour les vitrages, les isolants, ou les solutions de chauffage, entre autres.
Capter l’énergie solaire de manière passive est une des solutions principales pour créer un bâtiment à énergie positive. La conception architecturale (emplacement des fenêtres, tailles de ces dernières) va beaucoup influencer ce paramètre.
Le type de vitrage, l’isolation thermique ou l’ombre créée par le bâtiment sont autant de facteurs à prendre en compte. L’objectif est d’atteindre une bonne transmission de la chaleur et de la température dans l’intégralité du bâtiment, été comme hiver. Cette technique ne nécessite pas d’équipement électrique ou mécanique.
2. Limiter les déperditions thermiques par le renouvellement de l’air
Cette étape de suppression des déperditions thermiques est essentielle pour le bâtiment BEPOS. La parfaite étanchéité doit s’accompagner d’un système de renouvellement mécanique de l’air. Pour cela, chaque bâtiment à énergie positive doit intégrer une VMC à double flux.
Type
Marque
Modèle
Caractéristiques
Prix moyen
Ventilation
Sauter
VMC double flux
Kit avec caissons, bouches
1.000€/m²
Exemple de matériaux à privilégier
3. Installer des protections solaires et des dispositifs de rafraîchissement passifs
La protection solaire permet de limiter les apports de chaleur en été. Ils prennent différentes formes. Ce peut être des casquettes en dépassement de toiture, des brise-soleils orientables ou des stores. Au-delà de la superficie à couvrir, le matériau choisi influence également le coût.
BEPOS : une casquette intégrée à la maçonnerie
La casquette en protection solaire se place au-dessus d’une ouverture ou en sous-toiture. Elle peut être un élément rapporté ou intégré au gros œuvre, réalisé lors de la construction.
4. Investir dans du matériel de captage ou de production d’énergie
Dans le bâtiment BEPOS, la pompe à chaleur sera privilégiée comme solution de chauffage. Elle a le double avantage de consommer peu d’électricité et de puiser les calories dans l’air, le sol ou l’eau.
L’autonomie de l’habitat passe par la récupération des eaux de pluie. Pour cela, des réserves sont construites, en surface ou sous Terre. L’eau ainsi stockée peut servir à l’arrosage, à l’alimentation des cuves de WC, le lavage des sols ou du linge.
Type
Marque
Modèle
Caractéristiques
Prix moyen
Récupérateur extérieur
SCHUTZ
Aquablock
3.000 litres
1.200€
Cuve à enterrer
MULTITANKS
Ecobase
5.000 litres
3.300€
Exemples de matériaux à privilégier
BEPOS : interdiction de l’usage de l’eau de pluie
La loi interdit l’utilisation de l’eau de pluie pour les usages suivants : hygiène corporelle, préparation des aliments et lavage de la vaisselle.
Que faire pour transformer son bâtiment en un édifice à énergie positive ?
La transformation d’un bâtiment classique en habitat BEPOS est envisageable. Cela implique d’entreprendre une rénovation globale de la construction, avec la mise en place d’équipements peu énergivores, le renforcement de l’isolation et l’installation d’appareils de production d’énergie.
1. Renforcement global de l’isolation du bâtiment
Le principe du bâtiment à énergie positive est de supprimer toutes les déperditions d’air avec une isolation renforcée. Cette opération se fait généralement par l’extérieur pour traiter tous les points sensibles et créer une coque enveloppante.
Ce choix est performant en hiver, mais aussi en été en évitant la surchauffe intérieure.
2. Utilisation des ressources naturelles
Ce principe s’applique pour plusieurs éléments :
Profiter de l’apport du soleil : avec la mise en place de grandes baies et l’installation de panneaux solaires
Utiliser l’eau : avec la récupération de l’eau de pluie ou l’exploitation d’un puits
Réorienter les pièces de l’habitat : pour tirer profit de l’implantation de l’habitat
3. Investissement dans des équipements modernes et respectueux de l’environnement
L’un des équipements majeurs du bâtiment à énergie positive est la domotique. La programmation des ouvertures et des fermetures des stores, des équipements de chauffage, permet d’optimiser la consommation énergétique.
4. Limitation de la consommation d’énergie des appareils ménagers
Cette donnée relève davantage de la bonne utilisation de l’habitat.
La première habitude à prendre consiste à éteindre et/ou débrancher les appareils ménagers et électriques après utilisation. Cela concerne les robots de cuisine, la télévision ou l’ordinateur. Pour les autres appareils, cela passe par l’emploi du mode économie d’énergie.
Freins à la construction d’un bâtiment à énergie positive
Plusieurs freins viennent limiter le développement du bâtiment à énergie positive. Peu de constructeurs prennent en charge l’intégralité de ce type de travaux pour un résultat optimal et le coût des matériaux est relativement élevé.
1. Le coût d’un bâtiment à énergie positive est élevé
Le premier obstacle au développement de la construction à énergie positive est le coût, environ 2.000€/m². Cette méthode nécessite l’emploi de matériaux à haute performance pour atteindre les objectifs de performance. C’est aussi le cas pour les équipements, notamment avec la domotique.
La hausse des prix des matières premières ne devrait pas permettre de réduire dans l’immédiat cette tendance. Toutefois, la multiplicité des produits et les innovations à venir pourraient permettre un choix plus grand avec des prix variables.
2. Manque de professionnels formés à ces techniques
Avec la formation des professionnels du BTP, de plus en plus de professionnels possèdent les compétences nécessaires. Cette étape est d’autant plus essentielle avec l’entrée en application de la RE 2020 qui reprend nombre de notions du bâtiment BEPOS pour aboutir à une réduction des dépenses énergétiques.
3. Ces techniques génèrent une grande quantité d’énergie grise
Le secteur de la construction reste très pollueur. Les procédés de fabrication génèrent une grande quantité d’énergie grise. Pour y remédier, il faut : développer l’emploi de matériaux renouvelables et recyclables, réduire le transport et revoir les procédés de fabrication pour les rendre moins énergivores.
Création d’un bâtiment à énergie positive : différences avec une maison
Comme les maisons individuelles, les immeubles d’habitation peuvent aussi être transformés pour les rendre peu énergivores.
1. La copropriété et la maison individuelle : les différences
Si pour une maison individuelle, le ou les propriétaires sont seuls décisionnaires, la copropriété nécessite un vote pour chaque décision à prendre, notamment pour entreprendre des travaux. Leur coût est réparti entre chaque lot au prorata de leur quotité. Ils ne pourront être entrepris qu’à la majorité des votants.
2. Implication des syndicats dans la création d’un bâtiment à énergie positive
Le syndicat est un regroupement de représentants de copropriétaires, eux-mêmes représentés par un syndic de copropriété généralement confié à un organisme extérieur.
Celui-ci est chargé de gérer la copropriété et d’effectuer les démarches de demande de devis pour la réalisation de travaux. Cela concerne aussi les travaux de rénovation. Il a aussi pour rôle de collecter et demander les aides disponibles.
Alternatives au bâtiment à énergie positive : bâtiment basse consommation et bâtiment passif
Le bâtiment passif met en avant le fait de consommer très peu d’énergie au mètre carré, ce qui fait qu’il est très facile de produire plus d’énergie que ce qui est consommée. Le bâtiment basse consommation est un type de construction qui ne nécessite pas beaucoup de chauffage ou de climatisation par rapport à des constructions classiques.
Type de bâtiment
Constructeurs
Prix moyen
Bâtiment basse consommation BBC
MCA, Natilia Amiens
1.200 à 1.800€/m²
Bâtiment passif
Passiv’Home, Terra bois, MCA
1.500 à 2.000€/m²
Prix moyen des alternatives
1. Bâtiment à énergie positive ou bâtiment basse consommation
Le bâtiment basse consommation a pour principe d’être moins énergivore. Sa consommation annuelle ne doit pas dépasser 50kW/m²/an pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire, la ventilation, l’éclairage et la climatisation. Le bâtiment, quant à lui, doit être parfaitement étanche.
Le bâtiment basse consommation est moins cher (1.500€/m² en moyenne) que le bâtiment à énergie positive (2.000€/m² en moyenne), car moins contraignant. Les deux ont pour volonté d’agir sur les consommations, par une réduction des dépenses ou par une compensation.
2. Bâtiment à énergie positive ou bâtiment passif
La particularité du bâtiment passif est de rechercher une consommation zéro concernant le chauffage. L’habitat doit profiter de toutes les ressources extérieures pour effacer ce poste très énergivore grâce à une isolation renforcée et une utilisation accrue des énergies naturelles.
L’équilibre entre les consommations est ce qui marque principalement la différence entre les deux constructions. L’une veut bénéficier d’une autosuffisance énergétique (bâtiment passif) quand l’autre veut équilibrer les consommations et la production (énergie positive). La démarche est donc opposée.
Côté coût, le bâtiment passif (1.750€/m² en moyenne) reste moins cher que le bâtiment positif (2.000€/m² en moyenne), mais reste plus cher que la solution BBC (1.500€/m² en moyenne). En revanche, il présente une économie plus importante sur le long terme.
Les aides pour financer son bâtiment à énergie positive
Les aides proposées par l’État peuvent permettre de couvrir le remplacement d’un équipement ou de prévoir des travaux de rénovation globale.
Prime énergie
Jusqu’à20 €/m2
Jusqu’à5 000 €
Isolation
Chauffage
Rénovation globale
Délais d’obtentionEntre 8 jours et 3 mois après validation du dossier
Format de la primeVirement bancaire, Chèques cadeaux, Chèque
MontantJusqu’à 90% des travaux
Public éligiblePropriétaires et locataires
Logements éligiblesRésidence principale et secondaire
Définition du prixType de travaux, revenus et composition du foyer, zone géographique
Délais d’obtention15 jours après validation du dossier
Format de la primeVirement bancaire
MontantJusqu’à 50% des travaux
Public éligiblePropriétaires
Logements éligiblesRésidence principale de plus de 15 ans
Définition du prixType de travaux, revenus et composition du foyer, zone géographique
CumulableNon
1. MaPrimeRénov’
L’aide est accordée pour des changements d’équipements et l’amélioration de l’habitat. Quelques exemples de montants maximums proposés selon les travaux :
Poêle à granulés : 3.000€
Chauffe-eau solaire : 7.000€
Isolation des murs par l’extérieur : 75€/m²
Ventilation double flux : 4.000€
2. La Prime énergie
Montant maximum 4.500€
Travaux éligibles isolation, chauffage, fenêtre
Forme de versement chèque et bon d’achat
Organismes fournisseurs d’énergie, grandes enseignes, entreprises privées
Le montant, jusqu’à 5.000€, varie selon l’entreprise qui la fournit, mais également en fonction des travaux entrepris.
3. MaPrimeRénov’ Sérénité
Elle remplace l’aide Habiter Mieux Sérénité. Elle est accordée pour des travaux de rénovation comprenant plusieurs actions pour une réduction des dépenses énergétiques de 35%. Elle n’est pas cumulable avec MaPrimeRénov’.
Elle est dédiée aux logements de plus de 15 ans et peut couvrir jusqu’à 50% du montant total des travaux.
4. Les autres aides
La réalisation de travaux pour transformer un bâtiment classique en logement Bepos donne accès à :
L’éco-PTZ : prêt à taux zéro, remboursable sur 20 ans, jusqu’à 50.000€
La TVA réduite : le taux de 5.5% est appliqué directement sur la facture si l’entreprise est RGE
Jusqu’à 10 500€ d’aides
Gratuit, immédiat et sans engagement. Demande en 2 min
Le bâtiment à énergie positive ou Bepos est un bâtiment dont la production d’énergie est supérieure à sa consommation.
Il s’agit d’un bâtiment parfaitement isolé, avec une ventilation double flux, des protections solaires efficaces et une optimisation dans l’orientation du bâtiment et dans le choix du positionnement des pièces.
La rénovation d’un bâtiment pour le rendre moins énergivore permet de bénéficier des aides comme MaPrimeRénov’, pour une rénovation élément par élément, la Prime énergie ou encore MaPrimeRénov’ Sérénité pour une rénovation globale.
Article rédigé par notre expert
Alexis Beaumont
Fondateur de UpEnergie et diplômé de Paris Dauphine en 2007, il est un expert en énergie avec 10 ans d’analyse approfondie du secteur.
Laisser un commentaire