Qu’est-ce qu’une voiture hydrogène ?
Les modèles de voiture à hydrogène proposés sur le marché automobile fonctionnent sur ce principe : le moteur est alimenté par du courant électrique produit avec une pile à combustible, elle-même alimentée par de l’hydrogène.
L’avantage indéniable de l’hydrogène dans le secteur des transports est qu’il n’émet que des vapeurs d’eau. L’hydrogène est produit à partir d’eau mais aussi majoritairement à l’aide d’énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole), ce qui contrebalance, pour le moment, sa bonne empreinte écologique.
La part de ces véhicules reste marginale en raison d’un coût élevé, d’une absence de stations de recharge, mais aussi d’une technologie pas encore tout à fait au point.
Des exemples de véhicules hydrogènes
Technologie | Marque | Modèle | Point fort | Point faible | Dès |
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Pile à combustible | Hyundaï | Nexo | 750km d’autonomie | Très cher | 80 000€ |
Pile à combustible | Toyota | Nouvelle Mirai | 650km d’autonomie | Très cher | 68 000€ |
Pile à combustible | Renault | Kangoo ZE | Utilitaire | Autonomie de 300km | 48 000€ |
Quelles sont les techniques utilisées ?
La technique la plus utilisée est le reformage du gaz naturel à l’aide de vapeur d’eau. Par réaction chimique, un mélange d’hydrogène et de CO2 est obtenu. Cette technologie ne produit pas un hydrogène propre. Pour cela, il faudrait utiliser du biométhane issu de la biomasse.
La technique de l’électrolyse, bien plus propre, est peu exploitée, car bien plus onéreuse que le reformage. Elle consiste à séparer une molécule d’eau en hydrogène et en oxygène. Seul le secteur de l’électronique l’utilise en raison de la pureté de l’hydrogène obtenu.
Existe-t-il de l’hydrogène dans la nature ?
L’hydrogène existe aussi naturellement dans la nature, mais il est encore inexploitable sous cette forme en raison des coûts importants que cela demanderait.
Quels sont les avantages des véhicules hydrogènes ?
L’hydrogène offre un silence de fonctionnement incomparable, ce qui améliore le confort sonore des usagers et des zones urbaines. De plus, il garantit une autonomie significative pour les véhicules, souvent supérieure à celle des voitures électriques à batterie.
Un autre atout majeur est la rapidité du ravitaillement : il suffit de moins de 3 minutes pour faire le plein. Enfin, les véhicules à hydrogène n’émettent aucun gaz à effet de serre lors de leur utilisation, et l’hydrogène peut être produit à partir d’énergies renouvelables, contribuant ainsi à la transition énergétique.
Quels sont les inconvénients ?
L’hydrogène est hautement inflammable, nécessitant des systèmes de sécurité avancés et coûteux. Sa production reste largement dépendante des énergies fossiles, ce qui limite ses bénéfices environnementaux.
De plus, la technologie reste onéreuse, tant pour les véhicules que pour les infrastructures. Enfin, le réseau de distribution est encore très limité, avec seulement une centaine de stations prévues à l’échelle nationale, freinant son adoption.
L’hydrogène est-il l’avenir de l’automobile ?
Les coûts de production et les stations de recharge peu développées sont les deux plus gros freins à la commercialisation des voitures à l’hydrogène. La technologie n’est malheureusement pas encore au point. La pression importante de l’hydrogène dans le réservoir constitue également un risque important en cas de choc accidentel.
Les voitures à hydrogène n’ont pas besoin de batteries lourdes et coûteuses à l’instar des véhicules électriques, leur autonomie est plus intéressante et le plein est bien plus rapide (30 minutes minimum sur une borne très rapide pour une voiture électrique, potentiellement 3 pour un véhicule hydrogène).
Dans l’objectif de la transition énergétique, le gouvernement français a d’ailleurs annoncé des investissements dans la filière d’hydrogène renouvelable à hauteur de 7 milliards d’euros. D’autres pays ont investi bien plus massivement. On peut dès lors espérer une amélioration des modèles pour une fiabilité accrue.
Voiture hydrogène ou voiture électrique ?
L’avantage revient à la voiture électrique pour ses relativement faibles coûts globaux (production, entretien, déploiement des prises de recharge, etc.).
En revanche, l’hydrogène devance l’électrique pour le bilan carbone. La fabrication des batteries (extraction du lithium et des métaux rares), le défaut de recyclage et le type de production de l’électricité alourdissent l’empreinte carbone des véhicules électriques.
Type de véhicule | Coût pour 100km | Bilan carbone/km | Point fort | Point faible | Prix moyen |
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Électrique | 2 à 7€ | 160 à 250g de CO2 | Pas d’émission de GES | Autonomie limitée | À partir de 23 000€ |
Hydrogène | 9 à 12€ | 130 à 230g de CO2 | Pas d’émission de GES | Autonomie augmentée | À partir de 48 000€ |
Le marché de l’automobile électrique est largement en avance
La part des voitures électriques sur le marché automobile est bien supérieure à celle des véhicules à hydrogène (115 000 contre une centaine en France).
Pour inciter les Français à investir dans une voiture électrique, l’État leur accorde un bonus écologique. Ce bonus est également disponible pour les véhicules hydrogènes, mais les offres ne sont tout simplement pas présentes.
Voiture hydrogène ou voiture à carburant fossile ?
Les véhicules thermiques sont en effet voués à disparaître, leur fin est déjà programmée par les États.
En cause, les émissions de gaz à effet de serre et l’épuisement des énergies fossiles. L’hydrogène pourrait très utilement servir à recycler le parc automobile thermique.
Type de véhicule | Impact environnemental | Point fort | Point faible | Prix moyen |
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Thermique | Émission de CO2 | Énergies au choix | Réserves limitées | À partir de 9 000€ |
Hydrogène | Émission de vapeur | Renouvelable, propre | Technologie onéreuse | À partir de 48 000€ |
Avec 30 millions de véhicules à énergie fossile, le marché des véhicules à hydrogène est largement dominé. Pour lutter contre les émissions de carbone, la production des véhicules thermiques cessera toutefois en 2040.
Foire aux questions
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Grâce à l’installation de 250 stations, 120 000 véhicules à hydrogène pourraient circuler en France, principalement des bus, des utilitaires et des poids lourds dans un premier temps.
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Il est inflammable. Toute fuite représente donc un danger potentiel.
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L’hydrogène est stocké à 700 bars.
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